lundi 1 octobre 2012

Denys Riout, Constantin Brancusi. L’Hélice et l’Oiseau


Cette recension est parue dans le n°40 (automne 2012) de la revue Critique d'art (www.archivesdelacritiquedart.org).




Dans le premier livre qu’il consacre à Brancusi, et à la sculpture en général, Denys Riout invite à une (re)découverte du parcours de l'artiste roumain, par l’entremise d’une sorte d’alter-ego, nommé Jean Grimelin, seul élément du récit dont on soit sûr de son caractère fictionnel. Ce nouvel opus de la collection Ateliers imaginaires dirigée par Nadeige Laneyrie-Dagen, en illustre bien le principe explicité en quatrième de couverture : "Des rencontres fictives et vraies avec des artistes: une autre façon d'écrire l'histoire de l'art". La lecture, qui s’apparente à celle d’un roman, est fluide et plaisante, ce qui n’empêche pas que le récit soit bien documenté et enrichi en fin de volume de notices biographiques des protagonistes du récit. Ce dernier permet d’envisager dans une perspective critique la délicate question de la préservation et de la restitution des ateliers d’artistes comme celui de Brancusi, « reconstitué » sur la piazza adjacente au Centre Pompidou. Cet atelier fournit un exemple en même temps que le point de départ de l’histoire. Très accessible, le livre ne fait pas pour autant l’économie d’une « thèse » qu’il formule et défend au fil des pages : celle d’une conception cinématographique de la sculpture par Constantin Brancusi, dont le signe le plus manifeste fut justement la configuration constamment réinventée de son atelier.

Denys Riout, Constantin Brancusi. L'Hélice et l'Oiseau
Collection « Ateliers imaginaires », Nouvelles Éditions Scala, Paris, 2012.

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